Réunir deux de mes passions, la joaillerie et la peinture, m’a longtemps semblé irréalisable. Durant six décennies, c’est au monde de la haute horlogerie et des pierres précieuses que j’ai consacré le plus clair de mon temps. Cependant, les pinceaux de ma jeunesse ont fini par se rappeler à mon bon souvenir, et comme autrefois, m’ont permis de poser sur la toile les couleurs de mes envies d’ailleurs.
Dans mon esprit, bijoux et tableaux sont alors devenus amis et ces retrouvailles ont fait naître une idée. Ou plutôt un souhait : celui d’aider de jeunes talents à réaliser leurs rêves. Ainsi est né le projet de créer une bourse destinée à donner un coup de pouce aux élèves fréquentant la Haute École de Joaillerie de la rue du Louvre, à Paris. Pourquoi ce choix ? Parce c’est dans cet établissement aussi ancien que prestigieux que pour moi tout a commencé. J’avais 20 ans, l’âge de celles et ceux à qui je désire aujourd’hui apporter mon soutien.
Depuis l’an dernier, toutes les sommes obtenues par la vente de mes tableaux sont intégralement consacrées à cette bourse d’étude. Après un rendez-vous initial sur les Champs-Élysées où cette initiative était devenue réalité l’année passée, c’est à présent au sein même de la Haute École de Joaillerie que sont rassemblées un grand nombre de mes toiles. C’est un honneur, c’est un bonheur.
Une fois encore, l’intégralité de l’argent récolté lors de cette exposition-vente permettra à la bourse baptisée «Pierre Dubail» de jouer son rôle. Que toutes les personnes qui souhaiteront acquérir un tableau sachent qu’elles auront aidé un talent en devenir à avancer sur le chemin de son avenir.
Pierre Dubail
« Dessiner un bijou, c’est déjà peindre un tableau »